Bracelet ou camisole électronique?

Publié le par Célestin S. Mansévani

Bracelet ou camisole électronique ?
La libération du réalisateur Roman Polanski a été retardée pour permettre à la justice helvétique de mettre en place un système de surveillance électronique en plus de payer une caution de 3000 euros pour sa libération conditionnelle.
Il serait redondant de revenir sur les circonstances entourant l’arrestation en date du 27 septembre dernier du célèbre réalisateur qui, on le sait, en 1978, a été condamné par un tribunal californien pour avoir abusé sexuellement d’une mineure de 14 ans après l’avoir préalablement droguée.  De nombreuses personnalités politiques et artistiques sont intervenues depuis lors pour plaider l’indulgence à son égard. Dans un article intitulé « Roman Polanski libéré sous caution : Nicolas Sarkozy « a été très efficace » sous la plume d’un chroniqueur du Post, il est écrit que le président français et son épouse Carla Bruni ont soutenu Emmanuelle Seigner, l’épouse du prévenu, durant toute cette épreuve.  Mathilde, la sœur de cette dernière, aurait affirmé que « le président a été super » Et la chroniqueuse d’en conclure : « Un président qui a « beaucoup soutenu » Roman Polanski et qui « a été très efficace »
Personnellement, je prône une justice égale pour tous. Polanski méritait la prison pour le geste odieux qu’il a posé. Dans son cas, puisque la victime a retiré sa plainte, on ne devrait pas le retenir en prison, sauf que, selon ses avocats,  Samantha Geimer semble avoir été harcelée par les médias au point qu’elle aurait présentement des problèmes de santé. Si ces allégations son fondées, la justice devrait vraisemblablement reconsidérer sa décision.
En attendant, Roman Polanski est libre. Pas entièrement toutefois puisqu’il y a ce bracelet électronique qui lui colle à la cheville.
Le cas du célèbre réalisateur me rappelle l’histoire d’Evoloko Joker, notre compatriote, dont la libération conditionnelle a fait des vagues et soulevé un tollé de protestations.  Je connais personnellement l’artiste musicien. J’ai réalisé ses deux clips Mbeya-Mbeya et Eluzam qui sont passés à la télé. C’est un gars que j’ai toujours apprécié pour sa politesse, en tout cas en ce qui me concerne. Côté flirt, je n’en dirai pas autant. Je sais qu’il m’a déjà offert une poulette. Cela s’est passé dans son snack-club «  4,5,6 » ou je ne sais quoi encore -je peux me tromper sur les chiffres- une nuit où j’étais allé y prendre un verre. J’ai refusé naturellement. Cela ne m’a pas surpris outre mesure. Soyons francs ! Cela relève de nos coutumes. Et, venant d’un musicien, rien ne m’étonne.  Lorsque j’ai appris cette mésaventure qui l’a mené en prison, je me suis même demandé quelle mouche l’avait piqué. Les artistes ne ramassent-ils pas les gonzesses à la pelle, surtout à Kinshasa ?
Peu importe les démons qui l’ont habité au moment de son crime sexuel, il s’est proprement fait piéger. Il n’avait qu’à s’abstenir de vouloir calmer ses envies sur une mineure! Ma mère Thérèse Nsemba est devenue épouse à 14 ans. Je connais des tribus en R.D.C. qui marient leur fille à cet âge-là ! La grosse différence, c’est que c’est officiel et autorisé par la loi. Nous avons souvent tendance à pécher contre celle-ci par manque de connaissance. Une femme, qui est non consentante, peu importe qui elle est, même si c’est votre propre épouse, aussitôt qu’elle n’est pas consente, prière de bien vouloir s’abstenir ! Beaucoup d’hommes tombent dans ce panneau-là !
Les Africains sont reconnus infidèles et coureurs de jupons, pourquoi se le cacher ? La meilleure façon de les ramener à l’ordre, c’est la prévention. J’en ai parlé avec une amie, Jeanne-Paule Paré, qui milite pour la cause des femmes violentées et abusées sexuellement. Suivez plutôt notre conversation :
Jeanne-Paule : Qu’est-ce qu’il l’empêche de faire l’amour pendant qu’il porte
      son bracelet à la cheville ? 
Moi : Rien, en effet.
Jeanne-Paule : Moi, je suivrais le conseil de la Bible en Matthieu18 : 8-9.
Moi : Ça suggère quoi déjà ?
Jeanne-Paule : Si ton pied ou ton œil est pour toi une occasion de chute…
Moi : Hé ! Tu n’es pas sérieuse ? Ils ne vont pas se faire castrer ?
Jeanne-Paul : Non. Mais il y a la camisole électronique ?
Moi : Autour de leur corps ? Tu sais ce qui est arrivé avec le teaser ?
Jeanne-Paul : Le corps ? Pourquoi le corps ? C’est le membre fautif qu’il faut emprisonner !
Moi : Es-tu folle ?
Elle est bien bonne, celle-là !
En tout cas, chers amis, les hommes africains ont encore du chemin à faire pour chasser leurs démons sexuels. Même les plus grandes campagnes de sensibilisation et d’éducation du monde n’y feraient rien, en tout cas pas en Afrique. Alors, quoi faire ? Très bonne question : Quoi faire ?
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