Bras de fer en Côte d'Ivoire

Publié le par Vieuxvan

      Bras de fer en Côte d’Ivoire

 

       M'Bilia Bel - NAZA  
Les projecteurs sont tournés actuellement sur la Côte d’Ivoire depuis le chaos qui a suivi les élections présidentielles du 28 novembre.
Marches, déclarations, tirs de fusil, affrontements entre partisans,  la table est mise pour une crise politique aux conséquences très lourdes. Les deux articles ci-dessous en témoignent.

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En parcourant les journaux de Côte d’Ivoire, on se rend compte que rien n’est vraiment clair dans cette histoire puisque chacun des deux candidats Gbagbo et Quattara revendiquent la victoire. Comment savoir qui dit vrai ?

 

On devrait peut-être faire un recomptage des suffrages exprimés, à condition toutefois que des documents n’ont pas été détruits ? C’est une solution plausible.

 

Dans cet ordre d’idée, j’appuie l’initiative de Laurent Gbagbo.

Laurent Gbagbo propose un comité d'évaluation international

 

Certains penseurs préconisent de recourir à des négociations.

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L’idée est bonne aussi mais tant qu’on aura pas réellement établi qui a remporté les élections, les négociations risquent de se retrouver le bec à l’eau.

 

Sincèrement, si les Ivoirins sont eux-mêmes sérieux, avec le recomptage, on pourra faire la lumière sur les vrais résultats des élections. Cet exercice devrait se faire par des experts neutres venus d’ailleurs,  en présence des délégués des deux rivaux et – pourquoi pas- sous la haute surveillance de l’ONU. Il ne faudrait surtout pas qu’il y ait des Français dans le lot puisque leur intervention dans ce dossier dérange.

 

Personnellement, je pense qu’il y a  trois pistes de solutions à examiner.

 

- Tous les bulletins sont été retrouvés. Le recomptage se fait. Gbagbo récolte  plus de voix que son adversaire. C’est donc lui qui gagne.

 

- Tous les bulletins sont complets. Quattara remporte au nombre des voix. C’est lui qui prend le pouvoir.

 

- Des bulletins de vote ont été détruits ? Ce sont les organisateurs de l’élection et particulièrement ceux qui ont procédé au dépouillement des urnes qui seraient interpellés. Je parie que ce sont des partisans de Gbagbo puisque c’est lui qui était au pouvoir lorsque l’élection s’est déroulée ? S’il y a un constat dans ce sens,  on crierait donc à la fraude et Gbagbo devrait céder son poste

 

 

Je crois que le monde a suffisamment de matières grises et d’experts neutres pour nous aider à dénouer cette impasse ? Et pourtant… Je l’ai affirmé dernièrement en marge du conflit des frères ennemis ivoiriens : L’ONU a du mal à résoudre les problèmes cruciaux qui affectent notre planète: Le conflit israélo-palestinien, la guerre en Afghanistan, la situation au Darfour, la crise humanitaire en RDC, la reconstruction d’Haïti, le nucléaire iranien et nord-coréen, la constante menace terroriste et j’en passe. C’est à se demander la raison d’être de cette organisation mondiale. Ce n’est pas qu’elle soit incompétente, mais il existe des individus à la caboche dure et tordue. Dieu, lui-même, qui nous a créés, n’en a-t-il pas fait les frais ? « L’Éternel se repentit d’avoir créé l’homme sur la Terre, et il fut affligé dans son cœur » (Genèse 6 : 6)

 

Il y a cependant une chose que je trouve déplorable. La Côte d’Ivoire est un pays souverain. Il n’a d’ordre à recevoir d’aucun autre pays. Toutes ces sanctions ici et là vont-elles pouvoir y changer quelque chose ? Je ne crois pas.

 

Laissons les Ivoiriens maîtres absolus dans leur pays. C’est à eux, et à eux seuls, de recourir à une aide extérieure lorsqu’ils en éprouvent le besoin  et c’est à eux seuls de choisir les arbitres, conseillers, observateurs  et intermédiaires dans ce dossier.

Par contre, lorsque toutes ces instances et personnalités auront prononcé leur verdict, il ne faudra plus qu’il n’y ait quelque contestation que ce soit de la part de l’un ou l’autre des deux présidents actuels que sera déchu. Dans ce sens, l’initiative de Laurent Gbagbo de confier le litige à un comité d’évaluation constitue un pas vers la résolution du problème du casse-tête ivoirien.

 

Le bras de fer entre Gbagbo et la communauté internationale n’a donc aucun bon sens. Rendons au Ivoiriens ce qui revient aux Ivoiriens !

 

Merci de votre attention. À demain !

 

Rose Laurens - AFRICA-

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