La St-Valentin en humour....

Publié le par Vieuxvan

 La St-Valentin  en humour               

La St-Valentin était une fête inconnue pour moi avant d’immigrer au Canada. Autres temps autres mœurs. Il paraît qu’elle fait désormais partie des us et coutumes des Congolais.

DIGITAL CONGO

Kinshasa se prépare pour fêter la Saint Valentin 2010

J’ai connu deux amants congolais qui venaient à peine de se connaître. La femme n’aimait pas tellement l’homme et elle essayait le plus possible de lui soutirer des sous alors que lui-même vivait continuellement dans la dèche. Elle venait d’arriver. Elle avait entendu parler de la St-Valentin. Quand il lui annonça sa visite pour lui offrir un cadeau, elle crut qu’il allait lui apporter quelques billets de dollars rouges ou verts ou un bijou en or ou diamant. Hélas ! Quelle ne fut pas surprise lorsqu’il lui présenta un bouquet de roses. Elle lui demanda : « C’est tout » ? Il répondit par l’affirmative. Elle lui balança son bouquet à la figure, furieuse : » Nakolia bafololo na yo ? Zonga kuna ! Namona yo lisusu te ! » Et ce fut la fin de leur idylle ! Il s’est mis à pleurer en chantant :

- Ne t’en va pas, je t’aime (Julio Iglesias)

Elle ajouta : « Nakolia banzembo na yo » »

On ne vit pas d’amour et d’eau fraîche…

Quand je visite ma page sur Facebook, je me rends compte que plein de gens s’échangent des vœux et des cadeaux, entre autres des fleurs. Ça fait chaud au cœur de savoir que quelqu’un pense à nous.

- L’amour au grand soleil (Julio Iglesias)

Qu’est-ce qui se passe en fait à la St-Valentin en dehors des cadeaux et des fleurs ? Les couples flirtent. Je me demande combien de grossesses débutent ce jour-là !

Il y a des sobriquets aussi qui prennent naissance.

-Pour l’amour de Marina(Julio Iglesias)

Lorsqu’ils sont au septième ciel, d’aucuns aiment crier dans leur extase « chérie », « Pitou », « Minou », « bébé » et j’en passe ! Les surnoms ou sobriquets ! Ah ! Parlons-en ! Il y a des autoproclamés qui se les collent eux-mêmes. D’autres, par contre, se les voient coller. Certains sont en rapport avec le travail, d’autres avec quelque autre activité, souvent  avec l’amour. Les plus habiles à ce jeu sont les musiciens. Ils ont ce don de trafiquer les noms pour en faire des sobriquets. Ainsi la célèbre Majos, qui a longtemps fait saliver Franco, s’appelait Joséphine Kenge.  Dans les chansons de l’article où elle est citée, elle tour à tour José, Joséphine et Major. Jamais femme n’a été chantée autant qu’elle :

Kenge okei elaka te

(Franco)

Joséphine (Franco)

-Zozo kobanga te (Vicky)

Je ne suis pas tout à fait sûr pour « Zozo kobanga te ». Je sais cependant que Zozo est un diminutif de Joséphine tout  comme José. La sœur qui vient avant moi s’appelle Marie-José. On la désignait souvent par le diminutif Zozo.

Revenons à la St-Valentin et aux sobriquets. Deux amis sur Facebook ont voulu en savoir davantage sur mes sobriquets qui se trouvent dans la légende accompagnant l’une de mes photos. Je dois vous dire que je ne suis pas de ceux qui s’autoproclament ceci ou cela. J’ai affiché juste une partie de mes pseudonymes.

Je me souviens aussi des circonstances dans lesquelles ils m’ont été collés, sans que l’on ne m’ait demandé mon avis.

.Ma mère avait un arrière grand-parent qui se nommait Dom Nicolas Kufulu. Ie ne sais pour quelle raison, elle transforma le Dom Nicolas en « Nkolaï ». Je vous ai déjà dit que maman n’est jamais allée à l’école. Elle me criait souvent : « Hé ! Nkolai ».

À Mbansa Mboma, comme j’étais un gardien de buts, deux de mes condisciples m’attribuèrent aussi des surnoms. Urbain Mandina m’appelait « Mansévo ». Les jeunes après nous aussi dont Jean-Pierre Nimy Nzonga et Gaby Lusadisu. Fabien Zitu et René Lwaka, eux, préféraient un autre diminutif «Nsévo »

Plus tard. Lorsque Je devins secrétaire communal de N’Djili, le Eugène Nsangu Kazolako alias « Vieux Bougie » m’appelait toujours « Célèbre », sûrement une déformation de Célestin. Philippe Mosengwo alias Masengo, lui me colla le sobriquet « Second », abréviation et contraction de secrétaire communal (le bougmentre Georges Luemba écrivait sur les dossiers qu’il m’en voyait à traiter : Sec. Com) Masengo, qui à l’époque était le responsable de notre secrétariat, transforma le tout en « Second ». C’est par ce surnom que la plupart des N’Djilois m’identifient.

Toujours à N’Djili, Dikiefu alias Dickens, attaquant de Ste-Thérèse (Mosantu) me désignait par « Présidium » étant donné que j’étais président de N’Djili-Sports.

Émilie, ma première fiancée, avec qui j’ai eu amour très conversé à cause de ma famille, m’appelait « Mémé » Lamartine.

Dans mes années à Télé-Zaïre, j’ai rencontré des artistes musiciens doués pour l’imagination qui trafiquèrent Mansevani. Rochereau me nommait « Mansé » ; Papa Wemba trouva mieux « Vieuxvan » J’adore ! Marcel Kuyena, qui est un cousin par rapport au clan bien qu’il est munianga, m’appelait « Célio », une autre déformation de Célestin. Lutonadio, un preneur de son, m’appelait « Nkuya » Plus tard, deux filles de quartier, des amies de ma défunte sœur Marie-Claire, me collèrent deux autres surnoms : « Sese » et « Casque rouge » Le sobriquet cher aux collègues de Télé-Zaïre, « Pape », m’a été donné par le cameraman Fabien Yane Sa Oti. Enfin, mon ami et inoubliable caméraman Kondji wa Nzale m’affubla du titre de « Monument »

Comme s’il en pleuvait !

Lorsqu’on veut vous coller un surnom, mieux vaut se taire car plus vous chercherez à  protester, plus les autres vont vouloir en remettre pour vous agacer. Ma mère avait une expression qui lui était chère : Bankua malaka, bakondelo nsanga; bavuidi nsanga bakondelo malaka (Baye bazali na bakingo bazangi mayaka ; baye bazali na mayaka, bazangi bakingo, i.e. Ceux qui ont des cous manquent de collier ; ceux qui ont des colliers manquent de beaux cous) En bref, cela se résumait par « Nul n’est maître de son sort. » Ah ! Ces bakongo avec leurs proverbes ! J’ai déjà préparé un article sur la sagesse des bakongo. Je vous le livrerai bientôt.

Parmi mes connaissances, j’en ai connu qui avaient des surnoms. « Col Canto », (Jean-Marie Gomba) « Tshen » (Tshitenge Nsana), « Masiya » (Lutumba Simaro), « Big manager » (Lengema), « Carbure » (Bula Mandungu), « La locomotive qui fume » (Edingwe), « Yorgho » (Franco), « Seigneur Ley (Rochereau), « Lettre » (Éleuthère Lutu Mabangu), « Docteur Nico » (Nicolas Kasanda) « Vieux Bokoul » ou « Papa Wemba »( Shungu Wembadio), « Bourrage » (Louis Mabandele Teta la Legono), « Muana ndjoku » (Sam Mangwana)  Un de mes jeunes oncles avait le prénom portugais Joâo. Au village cela se prononçait Zouaaaou. Il n’aimait pas ça. Il a opté pour John (Mister John) Parmi les membres de ma famille proche et éloignée, il y en a eu d’autres qui se sont vu coller des surnoms : Bomengo alias Maman Bonheur, Mvuama, Mudiro, Juice, Ambassadeur, Le Pacha, Messe de Minuit, Ponce Pilate, Tito, Tolo Baba, etc., selon les circonstances.

Moi-même, je désigne jamais mon épouse par son prénom Jeanne. Je l’appelle Maman ou Mamicho ou Mi Cho ou encore Cho Cho Cho. Comme elle avait des yeux de japonaise quand on s’est marié, cela lui colle plutôt bien. En bon valentin qui adore sa valentine, je lui dédie la chanson :

- J’ai besoin de toi…

Bon. Revenons à la St-Valentin. Julio Iglesias est mon artiste musicien préféré en terme de romance. Pour les amoureux qui s’aiment d’un amour fou, il a chanté plusieurs chansons :

- C’est toi ma chanson…

Il fut une époque où les femmes françaises, belges et même congolaises immigrées en Europe occidentale ne juraient que par Julio avec sa chanson fétiche pour les femmes réputées possessives :

- Fidèle

Méfiez-vous ! Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Il existe des couples qui ne s’aiment plus malgré les apparences. Simaro Lutumba est le poète champion des cœurs brisés. Il en partage le podium avec nul autre que le même Julio Iglesias :

Sylvain (Simaro Lutumba)

Kadima (Simaro Lutumba)

Viens m’embrasser (Julio Iglesias)

Ou tu m’aimes ou tu me quittes(Julio Iglesias)

Bon. Je m’en vais vous quitter. Je me demande quelle belle chanson d’amour vous dédier à l’occasion de la St-Valentin ? Je crois qu’il y en a une qui correspond le plus à mon nom qui signifie »Rira bien qui rira le dernier » Elle est encore une fois de Julio Iglesias.

- Un jour, tu ris ; un jour, tu pleures(Julio Iglesias)

Je sais que, tous, vous aimez les fleurs. C’est pourquoi, pour finir en beauté, je vous envoie des roses. Si vous n’êtes pas un de mes amis sur Facebook, vous ne les recevrez malheureusement pas. Qu’à cela ne tienne ! Sachez que je vous aime tous et que je vous souhaite, où que vous soyez, une excellente St-Valentin !

- Aimer la vie(Julio Iglesias)

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