RD Congo: étrange Chine !

Publié le par Vieuxvan

      RD Congo : Étrange Chine!

Décidément, la Chine populaire n’a pas fini de nous étonner. Il y a à peine quelques jours, je vous ai présenté plusieurs opinions de personnes qui se penchent sur ce que d’aucuns qualifient d’invasion africaine par la Chine. Personnellement, je vous ai donné mon point de vue à ce sujet.

 

Je vous ai parlé entre autres de la visite de notre délégation de journalistes congolais qui q visité à Chipe en 1978 sous la conduite du ministre de l’Information de l’époque, M. Édouard Mokolo wa Mpombo.

 

Le moins que l’on puisse dire que l’habit ne fait pas le moine et qu’il ne faut pas forcément se fier aux apparences à propos des Chinois. Je reviens sur ce que je disais dernièrement à l’effet que, dans  certaines des régions que nous avons visitées lors de notre séjour, la vie dans les campagnes semblait assez dure.

 

Plusieurs aspects de la vie quotidienne chinoise ont retenu particulièrement mon attention. Ils peuvent se résumer comme suit.

 

De façon générale, les gens paraissaient silencieux et privés de liberté.

Tous semblaient s’habiller de la même façon. Ils donnaient l’impression de prisonniers ou alors de gens vivant sous régime militaire. Je n’ai vu aucun chien ni aucun chat ni aucun oiseau. Il paraît que le président Mao avait ordonné qu’on les abatte tous.

 

À Pékin, la capitale politique et administrative, les voitures privées n’existaient pas ; celles qui circulaient étaient celles des dignitaires du gouvernement ; elles étaient identiques et elles n’étaient pas nombreuses. Le reste de la population de la ville se baladait à bicyclette. Les cyclistes étaient tellement nombreux sur les grandes artères qu’on avait l’impression qu’ils allaient se télescoper. Nous, nous avons eu la chance d’avoir chacun sa bagnole et son chauffeur. Celui-ci était muet comme une carpe et, par conséquent, il nous était pratiquement impossible de lier conversation avec lui.

 

À Shanghai, deuxième ville et port du pays, que nous avons rejoint par le célèbre train « Shanghai express », la situation était quelque peu différente entre autres au niveau de l’habillement et de la circulation routière. Il y avait beaucoup de variétés, de couleurs et de tendances comme si les gens de là vivaient dans une autre planète.

 

Dans les campagnes, les gens travaillaient fort. L’élevage était plutôt rare ; c’est l’agriculture qui était l’activité champêtre principale. J’ai aperçu quelques porcs mais pas de bœufs ni autres animaux tels les moutons, la basse-cour et autres. Par contre, les conditions de salubrité semblaient plus ou moins douteuses. Nous avons aussi visité des régions situées au-dessous du niveau de la mer et qui ont été souvent inondées.

 

Dans les hôtels et restaurants où nous mangions, la viande n’était pas au menu sauf le canard laqué, le plat de prédilection offert aux invités de manque. Je puis vous dire que je n’ai jamais vu un même aliment cuisiné dans autant de variétés de recettes : des soupes, de la viande fumée, du canard grillée, de la viande découpée préparées dans de diverses sauces, des gâteaux, des beignes, bref, tout goûtant différemment mais était à base de canard.

 

Nous avons bien apprécié notre séjour en Chine mais un mois nous parut trop long  parce que nous n’étions pas libres de nous promener en dehors des visites guidées et officielles et du fait aussi que, le soir, nous étions confinés dans nos vastes chambres à boire des bouteilles de bière à faible teneur d’alcool et à regarder la télévision où ce théâtre révolutionnaire et les chants patriotiques étaient au menu des programmes et que, qui plus est, tout se disait en chinois.

 

Cependant, de l,avis de chacun d’entre nous, le gouvernement du président Den Xiao Ping semblait se livrer à  opération de charme envers tous se hôtes puisque, pendant que ceux-ci étaient gâtés- inutile que nos billets d’avion, séjour et $1200 d’argent de poche, dont nous n’avons rien dépensé sur place, étaient aux frais de la princesse – le Chinois ordinaire, lui, pourtant travaillant, semblait encore en arracher.

 

Pour me résumer, je dirai que les Chinois de 1978 ne donnaient pas l’impression d’un peuple libre vivant dans l’abondance. Je sais que les choses ont beaucoup évolué depuis lors. Il ne reste pas moins vrai que de voir la Chine disposer de milliards qui ne demandent qu’à être dépensés dans la coopération avec l’Afrique me fait sourciller. Dans mon article d’hier, un des intervenants a écrit que la Chine a profité de l’aubaine que lui offrait une Afrique pauvre où les gens meurent de faim.  Je ne comprends pas pourquoi la Chine n’a pas été en mesure d’éliminer la faim dans son propre pays, tel que nous pouvons le lire dans l’article ci-dessous.

Réduction de l’impact de la faim : la RDC figure au bas de la carte d’évaluation

 

Comme nous pouvons le constater, les Chinois et les Congolais se retrouvent carrément dans le même bateau en la matière. La question que je me pose est celle-ci. Si je me fie au dicton qui dit que « la charité bien ordonnée commence pas soi-même », pourquoi, avec tous ces milliards dont elle dispose, la Chine n’est pas en mesure de résoudre ses propres problèmes de pauvreté et de famine.

 

À ce niveau-là, je ne sais plus que penser. Cela m’incite à me dire que finalement, les Chinois ne nous dévoilent pas tout le fond de leurs pensées.

 

Que faut-il en conclure ? Autre casse-tête chinois ?

 

À demain !

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