RD Congo - L'Halloween
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Cette semaine, nos rues sont pleines d’objets hétéroclites, des citrouilles, des figurines et des squelettes de morts, posés ou accrochés aux portes et dans les cours des résidences. On croirait se retrouver dans un cimetière ou même dans l’au-delà. Les Nord-Américains célèbrent l’Halloween, la fête dédiée aux parents décédés et aux morts en général.
Dans les grands rayons, le décor est le même. Des masques de fantômes et des figures de montres vous observent pendant que vous faites vos achats, attendant que quelqu’un vienne les acheter pour les emporter chez-lui.
À l’Halloween, des personnes gens aiment se déguiser pour faire peur aux autres ; d’autres veulent se donner une belle image, celle d’un roi, d’un prince ou d’une fée, d’autres encore se mettent dans la peau d’un animal (lion, rat, canard, ours, etc.)
L’Halloween tombe exactement le 31 octobre. Le hasard n’existe pas. Si vous êtes né ce jour-là, posez-vous la question de savoir si c’est le fruit du hasard ou si vous appartenez à la race des vipères dont parle Jésus ( Matthieu 23 :33) C’est juste une « joke » (blague)
Au Canada, en plus de voir les enfants frapper aux portes pour récolter des bonbons, des manifestations ont lieu dans certaines communes ; on y raconte des récits de fantômes, on organise des bals masqués, on projette des films d'horreur, on visite des maisons « hantées », etc. à la grande satisfaction du public qui raffole de l’épouvante.
Bon. Continuons ! Certaines imitations ou certains déguisements ne portent pas forcément bonheur. À l’Halloween, il se commet souvent des crimes inexpliqués. Si vous êtes un cinéphile, vous devez sûrement avoir déjà vu des films là-dessus. Certaine me diront que ce n’est que de la fiction, mais des événements réels se produisent et les bains de sang sont fréquents.
Que peut-on y faire ? Presque rien ! Les enfants d’ici ne croient pas au diable ni aux sorciers. Ils trouvent les fantômes plutôt amusants au lieu d’en avoir peur. Ils adorent Dracula, les vampires, les loups-garous et autres films fantastiques. Voyez le succès que remporte actuellement la saga « Twilight »
À notre époque, en RDC, nous avions peur des fantômes et des cimetières. La nuit tombée, au village de mon père, les gens avaient peur de sortir la nuit, d’autant qu’il faisait noir à part les nuits de pleine lune. Même là, on nous disait que c’est à cette occasion là que les sorciers se réunissaient pour communiquer avec les forces de l’au-delà. Nous avons toujours eu peur de ces gens-là. Certaines nuits, quand les chats miaulaient un trop ou que les chiens aboyaient bruyamment, on disait qu’ils voyaient rôder des fantômes. En fait, la légende de chez-nous veut que le chat soit l’ami des fantômes et le chien leur ennemi juré.
Ici, les choses se passent différemment. Bien des vieilles dames et des fillettes adorent avoir un matou ou un chaton. Elles prétendent que c’est un animal de compagnie tranquille et bien organisé qui vit dans son petit coin et adore de temps en temps venir se faire caresser. Quant au chien, c’est le compagnon idéal de beaucoup de citoyens. Il y en a de tous les calibres : pour aveugles, policiers, de compagnie, de garde, de chasse, de cirque, et j’en passe ! Il y a même des dames qui se promènent avec dans un panier ou une poussette comme si c’était un bébé. Là aussi, le hic est qu’il existe des clébards, tels les pitbulls, qui attaquent et mordent. Il y a déjà des femmes qui ont été agressées et des enfants qui ont été tués par un de ces chiens. La Société pour la protection des animaux prend acte et les médecins vétérinaires n’arrivent souvent pas à expliquer ce qui s’est passé.
Moi, ma lecture de la Bible me fait croire que les démons peuvent s’incarner dans tout ce qui est vivant. Ici, lorsque arrive un accident de la route, des fois vous entendez dire : « il a trop picoré » ou encore « l’alcool n’est pas en cause » ; lorsqu’un mari jaloux trucide son rival ou lorsqu’un père de famille tue sa femme et ses enfants et retourne l’arme contre lui, on semble attribuer cela à des facteurs tels que la colère et le désespoir :
À vrai dire, on oublie souvent le facteur surnaturel sauf dans quelques cas où le coupable avoue lui-même qu’il a agi sous une influence diabolique.
Autant les démons peuvent prendre possession du corps d’un homme ( Luc 8 : 26-39 ) , autant ils peuvent entrer dan le corps d’un animal (1 Rois 13 :24) Chez-nous, au Bas-Congo, nous avons quelques prédateurs et serpents dangereux. En général, ils ne s’attaquent à l’homme que lorsqu’ils se sentent vraiment menacés ; autrement, ils s’éloignent et fuient. Lorsque surviennent des accidents où des hommes sont victimes d’animaux, on insinue toujours qu’il y a eu quelque force maléfique. La légende des hommes crocodiles de Luozi et Mongo Lwala nous le confirme.
Ma défunte mère, Thérèse Nsemba, qui avait plus d’un tour dans son sac et plus d’un conte dans son répertoire, me raconta un jour une histoire vraie. C’est arrivé à l’une de nos ancêtres. J’ai alors compris pourquoi elle avait une peur bleue des hiboux.
Elle me dit : « Une de nos arrière-grands-mères se trouvait un jour dans son champ de manioc en train de labourer. Soudain, elle vit un hibou venir se poser sur la branche d’un arbre non loin d’elle. Elle se tourna vers l’oiseau de proie et lui cria : « Va- t-en ! » Elle sursauta lorsqu’elle entendit le hibou lui demander, d’une voix d’homme : « Qu’y a-t-il entre toi et moi ? Pourquoi me chasses-tu ? Sais-tu ce que je suis venu faire ici ? Désormais, tu seras punie pour ta témérité. » Ce disant, l’oiseau de nuit secoua ses ailes avant de s’envoler, éclaboussant de poussière la pauvre ancêtre ; ce sont surtout ses yeux qui en firent les frais. Elle perdit la vue et fut ramenée au village par un passant. Depuis lors, notre ancêtre que voilà institua une interdiction qui nous défend à nous tous, qui faisons partie de sa progéniture, de crier après un oiseau sauvage. Si ma mère avait eu l’opportunité d’immigrer ici, elle aurait été surprise de voir ces hiboux que les chasseurs de lièvres élèvent et entraînent. Autres cieux ; autres mœurs !
Bon. Revenons au présent ! Je sais que les Congolais sont très superstitieux. Je le suis aussi après tout ce que j’ai vu de ma vie de curieux et de sceptique. Cela fait longtemps que j’ai quitté le pays. Je me demande si les Congolais ont adopté l’Halloween parmi leurs rites. Si j’étais sur place, j’aurais peur que des jeteurs de mauvais sorts en profitent pour se manifester. Il y aurait sans doute beaucoup de victimes.
Moi, je pense que ce rite-là plaît au diable qui se sent honoré. Mais, va donc expliquer ça à un enfant ou à un naïf d’ici ! Il te prendra pour un demeuré. Cependant, on oublie souvent cet adage : « « Les enfants et les fous disent toujours la vérité » Or dans la scène qui précède, dites-moi qui dit vrai : l’enfant ou le « fou » ?
Prochainement, je vous parlerai des films sur le paranormal ainsi que du phénomène Ouija, un jeu sur une planche qui se vend au magasin et qui vous permet d’invoquer des esprits. Beaucoup de jeunes qui l’ont essayé ont provoqué des désastres qui ont décimé leur famille. Nous vivons dans un monde plein de mystères. Mettez vos enfants en garde contre ce genre de jeu et phénomènes. On ne badine pas avec les esprits maléfiques
Attention,,, mpila mosi, keba !
À demain!