The border.

Publié le par Célestin S. Mansévani

THE  BORDER

En parcourant les nouvelles parues ce matin sur Africatime, j’ai lu avec grande satisfaction l’article ci-dessous paru sur Digital Congo :

Kinshasa , 24/10/2009

Une centaine d’éléments de la première unité de la police des frontières formée en RDC ont reçu leurs brevets de formation

Je suis très heureux de constater que mes prises de position sont en accord avec les mesures que notre gouvernement prend pour l’intérêt de notre pays. Dans mon article intitulé « Les irréguliers de Brazza » j’ai me suis fait l’avocat des rapports de bon voisinage entre les deux Congo des deux rives du fleuve. Dans  « Les pépites au parfum de mort », j’ai proposé la mise sur pied d’une escouade de policiers des frontières.

Le métier de policier aux frontières n’est cependant pas une sinécure. C’est d’ailleurs pourquoi il a inspiré une série télévisée canadienne et un thriller américain.

 

16 juil 2009 ... The Border est une série télévisée canadienne créée par Peter Raymont, Lindalee Tracey

 - [ Traduire cette page ]

The Border: Tony Richardson, Jack Nicholson, H

 

Les douaniers doivent souvent faire face à deux sortes d’immigrants clandestins. D’une part, il y a les réfugiés qui veulent contourner les lois en matière d’immigration pour s’introduire dans un autre pays. Certains de ces clandestins peuvent frontières à pied ou en voiture mais il y en a aussi qui utilisent le bateau et l’avion. La lutte contre ces « envahisseurs » se déroulent sur deux fronts de combat. Il y a les douaniers aux frontières qui doivent vérifier les passeports et pièces d’identité ainsi que les bagages des passagers qui entrent par avion ou bateau. Il y a aussi ceux qui font des patrouilles à pied et avec les autos pour localiser les irréguliers qui tentent de se faufiler par les frontières terrestres.

Dans des pays désertiques, les cibles se font repérer facilement mais dans des endroits où les forêts sons denses, la tâche des policiers devient plus ardue car celles-ci recèlent souvent des caches et même des pièges insoupçonnés. Ce n’est pas pour rien que les policiers se font souvent accompagner de chiens dressés pour renifler et identifier individus, armes, drogues et autres dangers potentiels. Ces clébards ne traquent pas seulement les irréguliers mais également les contrebandiers et les terroristes.  Avec tout ce que le monde a connu comme attentats à la bombe dans les bâtiments (Attentats du 11 septembre 2001 - Wikipédia), dans les métros -Attentats du 7 juillet 2005 à Londres et avions (attentat du

DC-10 d'UTA), il y a de quoi redoubler de violence. Malgré tout, avec toutes ces précautions, des failles subsistent quand même !

Il est impérieux, comme je l’ai souligné, que le déploiement des policiers frontaliers s’accompagne de la mise à leur disposition des engins et équipements appropriés et que, si cela est possible, qu’ils soient électroniquement reliés à des unités de l’armée spécialisées affectées aux camps militaires proches en cas de besoin de renforts.

L’amélioration des communications routières reliant les différentes villes frontalières et l’érection de nouveaux centres vitaux le long des routes devrait aussi faire partie de l’agenda du ministre de l’intérieur. Il est, en effet, plus facile, surtout de nuit,  à des malfrats de tendre un piège à voyageur ou un passant sur une route déserte que dans un lieu qui n’est pas loin d’une agglomération. Les stations-services, les petits commerces (pharmacies, épiceries, etc.) et  motels pour voyageurs ont aussi leur importance. Il faut créer de la vie et de la transparence près des frontières.

Enfin, il faut compter sur l’intégrité et l’honnêteté des policiers. L’expérience nous a appris que l’appât du gain pousse certains individus à se mouiller. Nous l’avons vu avec Cat, interprété par  Harvey Keitel  dans « The border » Même les personnes les plus honnêtes deviennent corruptibles advenant quelque problème familial ou de santé. Il ne faut pas non plus ignorer le chantage que peuvent exercer des mafieux sur quelque policier frontalier. Autant dire qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge.

Qu’à cela ne tienne ! Je suis convaincu que le ministre de l’Intérieur, qui est au courant de tous ces dangers, prendra les dispositions nécessaires tant pour l’éducation civique des policiers que pour leur sécurité et leur protection.

 

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