Bob Gainey a signé son arrêt de mort.

Publié le 8 septembre 2009 par Célestin S. Mansévani

BOB GAINEY A SIGNÉ SON ARRÊT DE MORT.

Ça y est ! C’est reparti ! Le camp d’entraînement du Canadien de Montréal est en route. Le championnat édition 2009-2010 de la Ligue nationale de hockey va bientôt se mettre en branle. Un seul objectif est visé par les 30 équipes : la conquête de la Coupe Stanley.

L’élimination précoce du Canadien lors du dernier championnat a laissé un goût amer ; les décisions controversées de Bob Gainey aussi. Parmi celles-ci, il y a le congédiement de l’entraîneur Guy Carbonneau et le départ d’Alex Kovalev.

La formation du Canadien de cette année ne me convainc pas du tout, surtout l’attaque. Il y manque un joueur dominant, un constructeur de jeu, un gars capable d’attirer trois voire même quatre joueurs comme le faisait si bien l’artiste lorsque lui venait l’inspiration. Bryan Murray, le directeur général des Sénateurs d’Ottawa, s’est frotté les mains lorsque son équipe a acquis Kovalev. Il a dit que chaque fois que ce dernier embarquait sur la patinoire contre son équipe, il avait peur. Il n’est pas le seul dirigeant d’équipe à le dire. Kovalev, c’est un bouton d’allumage, un bob dribbleur, un bon tireur, un bon passeur, un gars avec une belle vision de jeu, un homme fort qu’on ne déplace pas facilement, un joueur capable de prendre des coups. Lors des attaques à cinq de la Flanelle, on sentait les joueurs et l’entraîneur de l’équipe adverse s’énerver, désemparés et aux abois.

Franchement, parmi les nouvelles acquisitions du Tricolore, je ne vois aucun joueur capable de remplacer Alex Kovalev. Je n’enlève rien à Brian Gionta et Scott Gomez ; ce sont de bons passeurs comme l’étaient Saku Koivu et Alex Tanguay, sans plus. Je dirais même que ces deux derniers sont meilleurs que les deux autres même si ceux-ci ont fait jadis la pluie et le beau temps chez le New Jersey. C’est vrai que le jeu des deux équipes s’apparente un peu mais les fanatiques montréalais raffolent des joueurs exhibitionnistes. Qui d’autre alors ? Mike Cammalleri ? Gregory Stewart ? Vous risquez de leur en demander trop !

Mes amis, Kovy et les deux autres vont nous manquer ! Après, c’est encore l’entraîneur qui sera pointé du doigt. Pauvre Jacques Martin ! Je le vois d’ici affrontant les journalistes pour s’expliquer à propos de telle ou telle défaite. Ce ne sera pas un championnat de tout repos, moi je vous le dis ! Étranges Glorieux qui se font et se défont à chaque année. Quand est-ce que cette auto-destruction continuelle va enfin prendre fin ?

Le problème de Gainey c’est qu’il est trop introverti, imbu de lui-même, têtu et un tantinet rancunier. Comme il n’exprime toujours pas le fond de sa pensée, il n’y a aucun moyen de vérifier ce qui motive ses décisions. C’est vrai que les journalistes montréalais lui ont mis beaucoup de pression dans les derniers instants du championnat avorté, mais ils se sont tus. Ils observent. Ils aiment bien les changements mais pas à l’emporte-pièce ni à n’importe quel prix.

Ça n’a pas fini de jaser !

Je suis certain que lorsque l’émission « L’antichambre » reprendra ses débats sur les écrans de RDS, il se trouvera un de ces spécialistes qui admettra, comme moi, que Kovalev va nous manquer. Bob Gainey aura alors intérêt à s’acheter un casque pour se boucher les oreilles ! Attendons voir le championnat débuter et vous m’en direz des nouvelles !

Bob ! Bob ! Bob ! Qu’as-tu fait ? Où avais-tu la tête ? Tu as creusé ta propre tombe ! L’avenir nous le dira !