Ivoirien ne voit rien
La Côte d’Ivoire est à la veille de s’embraser littéralement et personne, semble-t-il, ne mesure encore l’ampleur des dégâts qui peuvent en résulter. Voici un autre article qui fait état de cette situation.
La Côte d'Ivoire sous haute tension
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Ivoirien ordinaire lui=même n’y voit goutte. Les déclarations se multiplient dans les deux camps et même les journaux du pays sont divisés. Dans mon article précédent sur la situation dans ce pays, je vous ai présenté quelques articles de deux des principaux organes de presse de Côte d’Ivoire, à savoir « Le Patriote » et « Votre Voie » Aujourd’hui encore, ce sont ces deux quotidiens qui volent la vedette en termes de prise de position.
Avant de lire les articles des journaux en question, j’aimerais que vous jetiez un coup d’œil sur ces deux articles de l’Agence France Presse où il appert sans aucun doute que l’ONU, les États Unis, la France et la communauté internationale sont tous pris à partie par Gbagbo et les gens qui lui sont fidèles, lesquels considèrent que c’est Quattara qui est l’imposteur.
Contre Gbagbo, la stratégie de l'asphyxie de la communauté internationale
Toutefois, à en croire le journal « Notre Voie », Gbagbo n’aurait jamais demandé à l’ONU de déguerpir…
Ce journal souligne d’ailleurs que partout à l’étranger les adeptes de Laurent Gbagbo se mobilisent pour dénoncer l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de leur pays.
Genève, Paris, Washington… : Les Africains du monde se mobilisent pour Gbagbo
Pour les militants cde Gbagbo donc, Quattara et ses militants sont des rebelles. Diaspora.net va même plus loin, affirmant que Licorne, un organisme français aurait distribué des armes aux opposants de Gbagbo.
Après la marche avortée des rebelles jeudi dernier : Licorne distribue des kalachs aux jeunes du RHDP
Comme on peut le constater, le camp Gbagbo accuse explicitement le président français Nicolas Sarkozy et son gouvernement de vouloir et d’orchestrer le départ de leur président qui, selon eux, fut le gagnant des élections dont les résultats sont contestés.
Menaces du président français contre Gbagbo : Sarkozy nourrit Ouattara d’illusions
Venons-en à présent au camp opposé, celui d’Alassane Quattara, appuyé parles puissances étrangères et la presse internationale ainsi que quelques journaux ivoiriens. Voici quelques titres-chocs du journal « Le Patriote »: Mobilisation des Ivoiriens contre la dictature : Abidjan ville morte, hier
Alors qu’il a le monde entier contre lui : Jusqu’où Gbagbo compte-t-il aller ?
Le journal se s’arrête pas là. Il est clair que pour l’auteur de l’article, Soro est bel et bien le Premier ministre du gouvernement légitime et il entend prendre les dispositions qui s’imposent notamment en nommant le nouveau directeur de la RTI (Rasio Télévision Ivoirienne)
Abidjan a répondu à l’appel de Guillaume Soro, hier : Marche sur la RTI
Pendant que les militants de Quattara marchaient sur la RTI, ceux de Gbagbo,
eux, s’en allaient livrer la bataille du Golf Hôtel. Cette dernière n’a pas eu lieu
et c’est le camp Quattara qui s’en est prévalu.
La bataille du Golf hôtel
Il appert sans aucun doute que ce journal croit en la victoire de Quattara. Dans le même journal, on peut lire plusieurs autres titres dont ceux-ci.
Les Etats-Unis autorisent le départ du personnel d’ambassade
Abidjan a répondu à l’appel de Guillaume Soro, hier
Ne croyez surtout pas que les autre journaux regardent passer le train sans broncher. Voici quelques points de vue et opinions sur cette situation, telle que d’autres organes « neutres » la décrivent.
Libération avortée de la RTI Le camp Ouattara compte ses morts
( Soir Info : 18/12/2010)
La République de Côte d'Ivoire à l'heure de la vraie indépendance nationale : La situation actuelle dépasse tout surréalisme
Viêtnam, Rwanda, Irak, RDC, Côte d’Ivoire … : Les Etats-Unis et la France, maîtres de la déstabilisation et des tueries massives dans le tiers monde
Entre-temps, à force de se retrouver devant un étau, le peuple ivoirien n’y voit plus rien comme si on lui avait mis un bandeau devant les yeux. Noir, c’est noir. Il n’y a plus d’espoir…
Sauf si …sauf si quoi ? La réponse à qui de droit !
À demain !
Rose Laurens - AFRICA-
