RD Congo: Halloween, enfants et imaginaire

Publié le par Vieuxvan

RD Congo – Halloween, enfants et imagnaire

 

 

Le mois d’octobre se termine sur une bonne note. Les amateurs d’épouvante et d’horreur se réjouissent.  Le 31, c’est l’Halloween. Les gens se déguisent, les petits enfants frappent aux portes poiur recueillir quelques bonbons. Les cours des résidences sont transformées en mini- cimetières avec des objets d’épouvantes le plus hétéroclytes.

Les morts-vivants ont la cote

 

C’est un événement auquel les Nord-Américains attachent une grande importance. Tenez! Aujourd’huiu, il n’y a aucun match de hockey au programme de la Ligue nationale, comme à Noël. On veut laisser les parents se consacrer à leurs enfants qui adorent se déguiser et se faire choyer le jour de l’Halloween.

 

Demain, le 1er novembre, les catholiques célèbrent a messe des morts. C’est l’occasion pour nous de nous recueillir quelques instants en souvenir d’un parent ou ami disparu. Nous savons qu’ils ne sont pas tous ou ne furent pas tous des saints hommes, mais nous n’en avons cure.

 

Le mois de novembre est mon mois de naissance. Les astrologues se sont empressés de me classer dans l’horoscope des scorpions. Je n’aime pas tellement en parler puisque la Parole me l’interdit. Je dois cependant soulever un point à savoir qu’il existe beaucoup de ressemblance au niveau des comportements entre tous ceux qui sont nés sous le même sign astrologique. Cependant le cours de notre existence peut changer de direction pour diverses raisons notamment les mauvais sorts d’une part et l’intervention divine d’autre part. En tout cas, j’en ai connu et j’en connais des jumeaux qui se comportent exactement de la même façon comme s’il s’agissait d’une seule et même personne. Les frères Henrik et  Daniel Sedin qui évoluent au sein des Canucks de Vancouver en sont un exemple, Ils se complètent admirablement sur le terrain. L’autre fois, interviewwé à la télévision, l’un des jumeaux a reconnu que, lorsqu’il avait la rondelle, il savait très bien où l’envoyer pour qu’elle se retrouve sur le baton de son frangin.  Ce dernier,de son côté, a admis qu’il lisait presque dans la pensée de son frère jumeau lorsqu’il contrôlait la rondelle. Un jour, la caméra les a surpris alors qu’ils étaient assis au banc de l’équipe entre deux apparitions sur la glace. Daniel s’est servi une bouteille d’eau; Henrik a fait exactement la même chose, sans s’en rendre compte, dans parfait synchonisme! Les exemples de ce genre sont légion et font réfléchir.

 

 Revenons à l’Halloween.

 

Ce que j’aime des gouvernements occidentaux, c’est qu’ils connaissent les dangers que peut représenter cette fête où les gens sont masqués et méconnaissables, ce qui peut donner lieu à quelques actes criminels. Ils mettent donc les parent en garde en conséquence.

Conseils de sécurité à l'occasion de l'Halloween - Ottawa ...

 

 

 

 

Ce qui m’impressionne surtout en Amérique du Nord, c’est  cette capacité d’aller chercher de l’argent dans la poche des gens. La Fête des mères, la Fête des pères, Noël et autres événements se sont tellement ancrés dans la culture d’ici qu’ils sont devenus des passages obligés dont les gens d’affaires tirent d’énormes profits.

Ventes au détail: L'Halloween : une affaire de milliards de dollars

J’en arrive à me demander qu’est-ce qui nous manque à nous, Africains en général et Congolais en particulier, pour instituer ce genre d’événements capable de rapporter gros? J’ai posé la question à un ami qui m’a répondu que c’est un problème de pouvoir d’achet de nos populations. C’est vrai en un sens mais moi j’ajouterais qu’il nous manque le sens de la planification. Il existe en Afrique des gens qui roulent sur des dollars et la population arrive toujours un moyen de se trouver de quoi se safisfaire. Dites-moi : combien coûte un billet pour aller assister à un match de football ou à un concert donné par l’un de nos musiciens les plus célèbres?

En tout cas, la télé et les fêtes dont je viens de vous parler sont des occasions pour prédisposer l’imaginaire de nos enfants à la création artistique. J’en sais quelque chose.  J’ai eu de la chance. Beaucoup de bouquins et films ont émoussé davantage ma créativité : les contes de ma mère, les fables de Jean de la Fontaine, les pièces de la comédie française dont celles de Molière,  les romans d’espionnage (S.A.S., San Antonio et O.S.S.), les policiers de James Hadley Chase,  ceux d’horreur de  Stephen King; les fils fantastiques comme Blanche-Neige,  d’aventures comme Indiana Jones,  d’espionnage comme les James Bond, des drames comme Orfeu Negro ou Slumdog Millionnaire, des romances comme La Vallée des Nuages, les comédies d’action de Charlie Chaplin et Jackie  Chan, les films fantastiques comme L’Associé du diable, etc. En fait tous les genres se valent pourvu qu’ils racontent une belle histoire et qu’ils soient magistralement réalisés. Par contre, dans ma jeunesse, on fêtait la « St-Nicolas » - je me demande si elle existe encore - et j’ai lu bien des bandes dessinées telles que Tintin,  Spirou, Lucky Lucke, La Belle au bois dormant et même Apolosa. Je conserve des collections de certains pour mes enfants et petits-enfants à qui je les prête ou les donne à l’occasion. J’ai cependant fait un constat surprenant: les Congolais passionnés de lecture se comptent sur le bout des doigts! Et pour cause! On ne les a pas habitués à le faire. That’s it !

Je saisis donc cette occasion que m’offre l’Halloween pour plaider en faveur de la création de structures passibles d’aider nos enfants à s’épanouir tranquillement dès leur jeune âge. J’ai connu « Allô, les petits » de Jackie Betoko, « Lisapo ongee » de moi-même, présentée par ma sœur Cécile Kiandumba alias Mama Kulutu, « Grand-père raconte » par Mukalenge Kasongo, etc. Je sais aussi qu’il existe de bons films pour enfants et des manèges qui le font déjà, mais les bandes dessinées ainsi que les événements, au cours desquels ils sentent l’attention des parents focalisés sur eux et  où ils se voient offrir des cadeaux, pourraient davantage contribuer à nourrir leur intellect, en tout cas mieux que le dombolo et certaines danses obcènes qu’ils voient à la télé à longueur de journée et dont ils ne retirent rien en terme de culture.

Problématique de la censure en RDC

 

 

À cet effet, je salue l’initiative de ceux qui ont dernièrement organisé un concours de bandes dessinées. Digitalcongo.net 3.0

Bravo!

Joyeuse Toussaint à tous!

 

Black Orpheus

 

 

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