Quand la santé est maladeQuand la santé est malade Sacha Distel - Monsieur Cannibal La santé est un trésor inégalé. Peu importe votre rang social, lorsque vous avez de graves problèmes de sant
Quand la santé est malade
Sacha Distel - Monsieur Cannibal
La santé est un trésor inégalé. Peu importe votre rang social, lorsque vous avez de graves problèmes de santé, vous vous inquiétez. Ce n’est pas pour rien que le président Barack Obama a fait de l’assurance maladie l’une de ses priorités.
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Obama marque des points pour sa Santé
Au Québec, l’opposition s’en prend vigoureusement au Premier ministre Jean-Charest et à son gouvernement pour avoir promis, lors de sa première campagne électorale en 2003, de régler le problème des attentes dans les urgences de la province. Or, depuis, le problème n’a fait qu’empirer. Les urgences ne cessent d’être engorgées. Le décès d’une femme de 64 ans, survenue dans l’une des urgences est venue jeter de l’huile sur le feu, donnant des munitions à l’opposition à l’assemblée nationale.
La pénurie des médecins et infirmiers a souvent été évoquée pour expliquer cette situation. Le gouvernement Charest accuse son prédécesseur, celui du Parti québécois, d’être responsable de la situation pour avoir envoyé des médecine et infirmiers à la retraite prématurée alors qu’il était au pouvoir. Mme Pauline Marois, chef de l’opposition officielle réplique que cela fait 9 ans que l’actuel gouvernement est au pouvoir. Un véritable dialogue de sourds !
Or, le problème des engorgements n’est que la pointe de l’iceberg. La santé au Québec est malade. Les soins de santé sont devenus un tonneau des Danaïdes vorace et insatiable. Le vieillissement de la population, les épidémies comme celle du H1A1 que nous venons de connaître et tant d’autres facteurs causent de vrais maux de tête au gouvernement actuel. Ce n’est pourtant sa faute ni celle de personne !
À l’impossible, nul n’est tenu !
Les Québécois dans le rouge - LCN - National
La population québécoise serait présentement entrain d’agoniser dans les hôpitaux s’il n’existait pas un régime d’assurance maladie universel, qui permet à tous et à chacun de se faire soigner et opérer gratuitement, ce qui occasionne d’autres grosses dépenses pour le Ministère de la Santé et le gouvernement parmi tant d’autres.
Comme on le voit, le débat est loin d’être fini. Tournons-nous à présent du côté de notre pays, la RDC. Le problème de la pénurie des médecins ne se pose peut-être pas, mais ceux-ci semblent être atteints de bougeotte et déclenchent facilement des grèves lorsqu’ils sont insatisfaits de leurs conditions salariales.
Je viens de lire un article qui stipule que, pour se faire hospitaliser à Kinshasa, il faut payer une caution. Dans un pays déjà affaibli par la pauvreté, n’est-ce pas déclencher un génocide ? Combien sont-ils les malades capables de payer une telle caution ?
Hospitalisation en RD Congo: le versement de caution prend de l’ampleur
Faut-il en vouloir aux hôpitaux d’exiger une telle caution dès lors qu’on sait que beaucoup de malades ou de femmes qui accouchent ne sont pas capables de payer leurs frais médicaux ? Qui paiera ces frais à leur place ? Les hôpitaux doivent-ils accepter de travailler à perte ? Doivent-ils accepter d’être un jour fermés faute d’argent ?
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Il semble que des initiatives privées aient vu le jour ici et là à cause du sida, du choléra, du paludisme, de la
fièvre Ébola et autres maladies infectieuses.
RDC : Assistance aux Pvv, un besoin
J’ai identifié plusieurs organismes internationaux qui affirment venir en aide à la RDC dans divers champs de la santé. C’est à se demander si ces interventions se font sous la direction du Ministère de la Santé ou si chaque organisme agit indépendamment selon ses propres règles et directives.
Entre-temps, sur le plan national, le gouvernement signe des accords de coopération médicale avec divers pays. Combien y en a-t-il ? Mettent-ils suffisamment d’argent sur la table ?
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Je ne sais pas à combien se chiffre le budget du Ministère de la Santé de la RDC, mais il doit être énorme. Les accords conclus sont-ils suffisants pour boucler le budget gouvernemental ou faut-il recourir à d’autres pays pour combler le manque à gagner ? Si je me fie à ce qui se passe aux États Unis et ici, les dépenses en santé doivent causer des insomnies à notre gouvernement. Existe-t-il des pistes de solution ? Le président Joseph Kabila semble déterminé à s’en occuper, selon Radio Okapi.
RDC : J. Kabila fait du social un de ses défis en 2010
Notre pays devrait se doter d’un régime de santé universel qui permettrait à tout citoyen congolais d’avoir la gratuité des soins médicaux en ce qui a trait aux examens médicaux et interventions chirurgicales. Il conviendrait aussi que toute grande entreprise accepte de prendre en charge les frais pharmaceutiques et d’interventions chirurgicales de ses employés, lesquels payeraient un certain montant retenu à la source comme on le fait avec l’impôt ou les prestations d’assurance-emploi. Pour les citoyens ne disposant pas d’une source de revenu, toutes les compagnies officiellement enregistrées pourraient payer une petite contribution qui serait versée sur un compte du Ministère de la Santé, lequel servirait à celui-ci de payer un pourcentage aux hôpitaux pour des frais d’hospitalisation indispensables.
Si des pays comme les États Unis et le Canada en arrachent en matière de santé, il ne faudrait pas s’attendre à des miracles. Le domaine de la santé est un véritable gouffre. Les plus touchés sont les pauvres. Ceux-ci ne sont pas seulement en RDC. Il y en a partout au monde. Notre pays a d’innombrables défis à relever, contrairement aux Nord-Américains. Les cinq sentiers prônés par l’actuel président nécessitent de fortes sommes d’argent. Il faut y aller une chose à la fois. Laissons-le réaliser son programme ambitieux. Ensuite, avec le temps, nous aurons des infrastructures et des emplois qui permettront au pays de sortir du « rouge » pour paraphraser une expression d’ici. Quand on dit que le Québec est dans le rouge, c’est qu’il est en déficit. Quand on parle de la dette des États Unis, cela signifie que l’économie est en difficulté. Or, dans ce cas-là, ce sont surtout les pauvres qui écopent. Ici, les sans-emploi bénéficient de programmes d’aide mais qu’en est-il des pays en voie de développement ? Cependant, cela ne devrait pas servir de faux fuyant à nos dirigeants pour qu’ils s’occupent de notre système de santé. Quand la santé est malade, le pays s’endeuille et se vide !
Nous avons un Parlement et un gouvernement au sein desquels se trouvent les éminences grises de notre pays à qui nous n’avons rien à apprendre. Ces élus, en qui la population a placé sa confiance, ne sont pas des néophytes. Ils connaissent les enjeux de la situation sanitaire de notre pays et ils sont capables de prendre les décisions appropriées. Cela ne les empêche pas toutefois pas d’écouter des suggestions, quitte à eux d’en prendre et d’en laisser.
Ne dit-on pas, en effet, que « du choc des idées jaillit la lumière » ?