Les quatre maris de Marie

Publié le par Vieuxvan

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Mercredi 1er juin  2011

 

Une erreur de date s’est produite dans mon article d’hier. C’était le 31 mai et non le 1er juin. Veuillez m’en excuser.

L’événement du jour

Après la menace nucléaire consécutive à la catastrophe de Fukushima, l’Europe a peur d’un nouveau danger.

 

Les mystères de la bactérie tueuse qui affole l'Europe

 

Les quatre maris de Marie

 

Elle s’appelait Marie Lebrun.  Ne vous y méprenez surtout pas. Il ne s’agissait ni de Marie, la mère vierge de Jésus, ni d’une « Marie couche-toi là » comme le fut jadis Marie Madeleine.

 

Elle travaillait pour une entreprise communautaire qui collectait des fonds pour les enfants orphelins d’Asie et d’Afrique. Elle avait un bon salaire, une splendide résidence et une belle voiture de luxe. Elle ne manquait pratiquement de rien. Son mari, Yves, était ingénieur en bâtiments. Ils étaient tous deux riches et faisaient l’envie de leur entourage dans le quartier de Westmount où ils vivaient, un des quartiers les plus huppés de Montréal. Et pourtant, ce n’était que des apparences !

 

Le problème de Marie, c’est qu’elle était un bourreau de travail. La semaine, de retour à la maison, elle recherchait sur Internet les adresses des organismes de charité du Tiers-Monde susceptibles de recevoir de l’aide humanitaire destinée aux enfants orphelins. Les fins de semaine, elle s’en allait prier à son Eglise ou répondait à des invitations venant du gouvernement ou d’autres entreprises.

 

Pendant qu’elle était ainsi occupée, Yves s’ennuyait à mourir. Il avait essayé de la raisonner. Rien n’y fit. Un jour, on le trouva pendu à une poutre dans son garage. Il avait laissé une note expliquant qu’il s’était suicidé parce qu’il ne pouvait plus supporter la monotonie et l’ennui.

 

Marie fut inconsolable. Elle pleura très longtemps et finit par sécher ses larmes lorsqu’elle rencontra Jean, un beau médecin généraliste. Ils se marièrent et habitèrent ensemble. Cependant, le scénario se répéta. Marie avait peu de temps à consacrer à son jules, parce qu’elle était obsédée par son travail. Jean eut beau se plaindre auprès de sa femme et même auprès d’amis. L’homme adorait les caresses et le sexe. Hélas ! Marie ne put lui en donner. Il piqua une crise et fut transporté dans un hôpital. Il y devint légume et paralysé pour le restant de ses jours.

 

Marie lui rendait de temps en temps visite, mais l’homme ne supportait pas de le voir. Il la tenait responsable de ce qui lui était arrivé. A présent, c’était trop tard, hélas ! 

 

Puis, elle rencontra Justin, un enseignant dans une école secondaire pour filles du quartier St-Henri, un quartier pauvre. Malheureusement, lui aussi dût goûter à sa médecine. Il trouva le temps long, très long. Dans sa classe, il s’enticha de Julie, une fille de seize ans qui lui faisait des sourires discrets et des clins d’œil. Il finit par lui donner un rendez-vous dans un copain à lui. Il continua son idylle avec elle. Elle lui promit de prendre des précautions pour ne pas tomber enceinte. Hélas ! Elle le fut et il fut arrêté. Il eut beau clamer que leurs relations avaient été celles entre deux personnes consentantes. Rien n’y fit. Il fut condamné à 20 ans de prison. Marie lui en voulut d’avoir commis ce crime et elle n’alla même pas assister à son procès.

 

Enfin vint Joseph, un jeune notaire sorti tout droit de l’université Concordia. Elle l’installa chez-lui. Cependant, Marie n’avait pas changé d’attitude. Le pauvre jeune homme regretta de s’être laissé abuser par les apparences. Il pensa d’abord qu’elle était frigide. Pourtant son corps dégageait de la chaleur. Il crut que c’est lui qui avait perdu sa virilité. Sur ces entrefaites, elle s’en alla consulter une sexologue. Elle avait 26 ans. Elle était très belle et avait un sourire désarmant. Elle lui demanda de raconter son histoire. Or, elle savait de réputation ce qu’il était advenu des trois hommes qui avaient partagé la couche de Marie auparavant. Elle lui demanda s’il était au courant.

 

-          Non. Répondit-il.

-          Qu’est-ce qui vous fait croire que vous avez besoin d’aide ?

-          J’ai perdu ma virilité, fit-il.

-          On va examiner ca ! Répondit-elle. Etendez-vous sur la table d’examen là-bas et .déshabillez-vous !

Elle lui tourna le dos pour aller à l’autre bout de la pièce. Elle portait une mini-jupe. De loin, il admira côté pile ses belles jambes en amphore et son derrière callipyge. Il en eut des sueurs froides. Elle s’approcha de lui côté face. Elle venait d’ôter exprès son soutien gorge juste pour voir comment il allait réagir. Elle était jolie et ses seins pointaient comme deux obus la recherche d’une cible désignée. Son parfum était capiteux. Il se sentit grisé et dans tous ses états. Elle se rapprocha pour vérifier sa virilité. Avant même que la main de la femme n’atteignit, le membre supposément malade se dressa comme un missile.

- Oh ! Fit-elle, en reculant. Vous avez là un gros problème !

- Quoi donc ?

- Comme si ça ne se voyait pas !

 

Elle se mit à remettre son soutien-gorge et reprit sa place derrière son bureau. Elle lui fit ensuite signe de venir la rejoindre. Elle lui raconta les mésaventures des 4 malheureux hommes. Puis, sortant une Bible de son tiroir, elle l’ouvrit et la lui tendit :

 

- Savez-vous ce qu’on appelle une occasion de chute ? Votre femme en est une.

  Quittez-la au plus sacrant. !

 

Il remit son pantalon et prit congé. Lorsqu’il arriva chez-lui, il entra en trombe, se dirigeant vers la chambre à coucher. Sa femme, qui mettait le couvert pour deux à table, l’interpella :

 

-          Bonjour, mon chéri !

-          Va te faire foutre ! Répondit-il.

-          Mais…que se passe-t-il ? Tu n’es plus galant à présent ?

-          Galant, mon œil ! J’en ai marre du petit fretin. Tu m’as longtemps privé du gros poisson.

-          Mais… je t’en donne deux fois par semaine ?

-          Au compte-gouttes ?

-          Veux-tu que je t’en donne plus ?

-           Pas la peine ! Je connais l’histoire de mes trois prédécesseurs !

 

Sur quoi, il se mit à faire sa valise pendant qu’elle versait des larmes.

 

-          Ne t’en va pas, je t’aime !

 

-          Sèche donc tes larmes de crocodile !

 

Ce disant, il la planta là et s’en alla sans un regard pour elle, comme Lot fuyant Gomorrhe (Genèse 19)

 

Louis Segond Bible (1910)
Je vous ai dit ces choses, afin qu'elles ne soient pas pour vous une occasion de chute.

 

C’est fou ce qu’on peut raconter des histoires fictives quand on est auteur-scenariste !

 

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La pensée du jour

Tous les chemins mènent à Rome

Quelle Rome ? Celle de Néron et Caligula ?

 

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À demain !

Rose Laurens - AFRICA-

 

 

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