RD Congo: la police en question
Depuis le 30 septembre 2010, j’ai lu tout ce qui s’est écrit sur l’incident qui a impliqué des policiers de la garde présidentielle et qui s’est tragiquement terminé, hélas ! RFI, Le Phare, Congoindependant.com, Le Courrier international et tant d’autres organes de presse et blogueurs s’en sont donné à cœur joie.
Je me limite à la version de Digital Congo que voici.
Je ne veux surtout pas m’immiscer dans ce dossier qui a déjà fait couler du sang, et qui continue à faire couler de l’encre et de la salive, allant jusqu’à soulever des haines et des passions. Je vais tout simplement dire que toute autorité venant de Dieu et que puisque nous prétendons être un pays démocratique, nous devons du respect à nos institutions. Les linges sales se lavent en famille et nous avons de hautes institutions législatives pour nous exprimer et nous confronter.
Ce qui m’a poussé à écrire le présent article, c’est la réaction de la police. D’entée de jeu, disons que le geste de Armand Tungulu Mudiandambu était plus que téméraire. Il était ni plus ni moins plutôt suicidaire. S’il avait eu affaire à des policiers enragés, il aurait reçu une balle dans la tête. Si c’avait été des gardes du corps bien entraînés, il aurait reçu une balle dans le bras avant de terminer son geste. Ensuite, on l’aurait fait parler pour savoir si son geste était commandité et par qui. Quoi qu’il en soit, il est mort. On ne peut donc rien en tirer.
Ceci nous ramène à une vieille rengaine concernant la formation de notre police.
Les articles que j’ai lus précédemment semblaient pourtant indiquer que les choses étaient en train de changer.
Les Congolais ont besoin d’une police formée et républicaine
Je me réfère en premier lieu à cet article qui présente une entrevue de l’ambassadeur de Belgique en RDC.
Réforme de la PNC
Struye : « Il n’ ya pas de Généraux sans hommes » Kinshasa, le
Apparemment tous ceux qui parlent d’une réforme de la police prêchent dans le désert car, en réalité, nos policiers semblent être très durs d’oreille. J’en veux pour preuve cette chasse à l’homme qui a eu dernièrement lieu à Lemba.
Lemba : fin de la chasse à l’homme
Nous n’avons pas à généraliser à propos des agissements de nos corps policiers mais, en ce qui a trait à ceux de la capitale Kinshasa, c’est le même refrain qui revient chaque fois, le même constat, à savoir qu’on ne peut lui faire confiance. Qui a bu boira !
Le problème des policiers réside dans l’attitude de leur chef de patrouille qui doit réagir illico presto sans avoir à demander des ordres de ses supérieurs lorsque survient une situation imprévisible comme celle-là !
Je sais que les policiers voulaient venger un collègue tué par les Kuluna mais qui leur en a donné l’ordre ? Avaient-ils le droit de se rendre justice ? À propos des Kuluna, on nous avait fait croire que la cour avait été balayée ?Lukuna: le chant du cygne.
La police de Kinshasa relève de la Ville de Kinshasa, le problème de la sécurité aussi dont celui des fameux Kuluna. Qu’en est-il au juste ? La ville prend-elle ses responsabilités ? Pendant que le pays se modernise, est-il admissible que Kinshasa vive encore dans l’insécurité à cause de ces gangs de rue ?
Que penser des élus de la Ville qui se croient dans un cirque ou un zoo où ils se livrent à un pugilat politique qui ne les honore pas ?
Persistance de la crise à l’assemblée provinciale de Kinshasa
Cette ville-là a l’air de ressembler à un vrai coupe-gorge. Il est peut-être temps que le ministère de l’intérieur se décide à la prendre sous tutelle en attendant les prochaines élections provinciales. Quant à la police, je ne sais vraiment pas quoi dire. Oui. Elle est bonne pour la poubelle. Mais par quoi la remplacer ? Cela s’appelle un vrai casse-tête congolais ! Il serait peut-être temps de demander l’aide des Chinois pour résoudre cette énigme puisque, eux, ils ont l’habitude de résoudre les casse-tête chinois !
À demain!